Les tribulations de la Française des jeux
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Revue de presse 5/10/09 11/10/09
pmu geste fifa hi media arjel lille football partouche orange
Michèle Delaunay pricewaterhousecoope copé buffet ps
partouche cyril feraud aniel Fasquelle partouche - copé
unibet valerie brochard woerth gorce christian huti
lo philippe gilles arno afojel le monde cjce cheron gauche opposition
romandie suisse le point Thibault Verbiest arpp
sebastien proto Gaëtan Gorce woerth jfc jf copé
la gauche AFOJEL spotingbet le pen figaro
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Michèle Delaunay pricewaterhousecoope copé buffet ps
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sebastien proto Gaëtan Gorce woerth jfc jf copé
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Actualité des lotos
Les revenus générés permettront de compléter l'aide publique au développement (APD).100% des joueurs soutiendront l'Afrique.
Ludwin Group, une société française spécialisée dans les produits et services liés aux jeux d'argent propose de lancer en France dès la fin de l'année un loto par SMS dont une partie des recettes abonderait des causes humanitaires identifiées en Afrique. Pour un coût unitaire de 50 centimes d'euros, ce loto permettrait aux joueurs d'accéder à des lots en argent de 15 à 200 000 euros par semaine ou à des lots en nature fournis par des sponsors.
Ce projet fait écho à la proposition du secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, de lancer un jeu sur le Web pour financer l'aide au développement en Afrique. Le projet de Ludwin Group pourrait être lancé des la fin de l'année, sans attendre l'ouverture officielle du marché français des jeux d'argent affirme son fondateur, Christophe Caye, à l'AFP. Selon lui, ce jeu par téléphone mobile ne serait pas concerné par les jeux en ligne, car il serait comparable aux jeux par SMS proposés par des groupes de télévision ou par la grande distribution.
Selon M. Joyandet, ce " Bingo pour l'Afrique " rapporterait 10 millions d'Euros par an ce qui est dérisoire par rapport aux besoins de financement des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui ont été évalués par les experts des Nations-Unies à plus de 150 milliards de dollars par an. Les 10 millions d'Euros représenteraient moins de 0,01% de ces 150 milliards de dollars.
Amusons-nous sur la misère avec Internet !
Qu'il est mignon notre secrétaire d'Etat à la coopération, Alain Joyandet. Il vient d'avoir une idée lumineuse éclairant de plein fouet l'indécence absolue de notre classe politique au pouvoir. S'amuser sur Internet pour aider les crèves-la-dalle africains !
Il faut lui décerner une médaille à celui là. Le soleil du continent noir à du lui chauffer le système. Alain Joyandet est de retour d'un safari d'une tournée où il s'est rendu en Guinée, au Mali et en Mauritanie. Et le voilà qu'il revient avec une idée magnifique : et si, nous, blancs-becs, on s'amusait comme des fous sur la toile pour filer quelques restes à nos grands amis africains ?
Alain Joyandet souhaite créer un loto ou un bingo en ligne… et filer les restes à l'Afrique. Une manière de sensibiliser au développement de l'Afrique. Mais oui ! " Oh tiens, si j'allais m'éclater sur le net en pariant 5€ sachant 0,01€ va aller en Afrique ". Avec un peu de chance mon pari de numéros rapportera de quoi acheter un demi grain de riz périmé. Jetons les restes chez les exclus.
Enfin, le concept est génial. Jouer au loto sur Internet pour gagner des millions et se donner bonne conscience et se disant qu'en cas de perte, quelques centimes partent se perdre dans le désert. Une bonne manière aussi de la part de l'Etat français de se désengager financièrement de l'aide à l'Afrique.
La mise en place du loto Internet de l'indécence est prévue en 2010 si le projet arrive à terme. Tout ceci est piloté par la Française des Jeux, qui doit elle aussi engranger ses bénefs.
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/la-loterie-de-charite-a-un-grand-avenir-en-france_780478.html
http://www.senego.com/france-un-loto-humanitaire-par-sms-pour-lafrique/
http://www.thielen.be/news/afrique/2009/08/14/une-societe-francaise-propose-un-loto-humanitaire-par-sms-pour-lafrique.html
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5htVwYNQlJ0KV4qU0x6zIM4DXMQLA
http://info.france2.fr/france/Un-loto-pour-aider-l'Afrique-56571405.html
http://www.poker777.com/fr/20090813/paris-sportifs-pas-d-ouverture-du-marche-avant-juin-2010.php
http://danielfasquelle.blogspot.com/2009/08/projet-de-loi-sur-les-jeux-en-ligne-jai.html
http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/13/654016-Les-marques-font-l-ete.html
http://kathedral.hautetfort.com/archive/2009/08/12/propriete-intellectuelle-et-nom-de-domaine.html
http://www.casinoweb.org/content/view/3207/19/
http://blog.easy-paris.com/2009/08/paris-sportifs-legislation-eri-woerth-confirme-le-retard-de-louveture-du-marche/
http://fr.news.yahoo.com/63/20090806/tod-pour-aider-l-afrique-un-loto-366b5ef.html
http://www.lavie.fr/l-hebdo/une/article/1459-le-sort-de-lafrique-joue-au-loto/retour/11/hash/ee69841d1c.html
http://www.joueraupoker.fr/news-poker/ouverture-marche-des-jeux-repoussee-a-juin-2010-1148.html
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La publicité pour les jeux de hasard cantonnée à la tranche 00h et 05h du matin ?
Le texte législatif sur l'ouverture de la publicité pour les sites de paris et de jeux en ligne dans sa forme actuelle interdit aux chaînes de les diffuser : au titre de la protection des mineurs.
Le cabinet NPA Conseil évalue ce pactole à quelques 200 à 250 M€ bruts par an au cours des trois prochaines années. Les professionnels suivront donc avec attention le débat qui débutera mercredi après midi devant l'Assemblée Nationale. Un article pourrait pourtant les doucher : l'article 4bis du projet de loi, s'il est voté en l'état, risque de priver chaînes de télévision et stations de radios de la manne attendue. Et il pourrait même leur infliger une sorte de " double peine " en ne leur permettant plus de diffuser les messages des opérateurs historiques (Française des jeux et PMU) comme ils le faisaient traditionnellement.
Tel qu'adopté par la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, le texte qui sera examiné en séance publique stipule en effet à son article 4bis que " toute communication commerciale en faveur d'un opérateur de jeux ou de paris légalement autorisé est (…) interdite totalement ou durant les périodes au cours desquelles sont programmées des émissions destinées aux mineurs sur les services de télévision et de radio, (et qu'une) délibération du Conseil supérieur de l'audiovisuel (en) précise les modalités d'application ".
En l'absence d'une définition claire des " émissions destinées aux mineurs " (qui ne se confondent pas avec les programmes jeunesse), l'application de la jurisprudence du CSA pourrait logiquement limiter la publicité pour les jeux en ligne à la télévision au créneau minuit - cinq heures (c'est à dire dans les plages réservées pour la diffusion des services dits pour adulte[1]) ; et les spots pour les sites de jeux en ligne pourraient même carrément se voir bannis des antennes de radio, puisqu'il n'y existe pas de classification des émissions, selon qu'elles sont destinées ou interdites aux mineurs…
[1] : recommandation du CSA du 4 juillet 2006 relative à la présentation faite à la télévision d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles, de jeux vidéos et de services téléphoniques, télématiques ou de sites internet qui font l'objet de restrictions aux mineurs : " Les messages publicitaires ou les séquences de parrainage en faveur de services téléphoniques, télématiques ou de sites Internet réservés ou destinés aux adultes ne sont pas diffusés avant minuit et après 5 h du matin ".
Source : http://www.electronlibre.info/Television-et-radio-privees-de-la,00427
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Jeux et lobbying
Débats parlementaires du 30 septembre dernier sur le thème : "Jeux en ligne, éthique, sports et information "
Ces rencontres ont été introduites par Monsieur Sébastien Proto, Directeur de cabinet du Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique
Sont notamment intervenus :
- Monsieur le Député Jacques Myard,
- Monsieur le Député Etienne Blanc,
- Monsieur le Député Danielle Fasquelle
- Monsieur le Député Louis Giscard d'Estaing,
- Monsieur Yves Censi,
- Monsieur Khalid Ali (essa),
- Monsieur Charles Lantieri, Directeur général délégué de la Française des Jeux,
- Mademoiselle Léonore Para, ARJEL,
- Monsieur Christophe Dhaisne, Directeur général Europe de l'Ouest d'Unibet,
- Monsieur le Député Charles de Courson,
- Monsieur le Député Philippe Houillon,
- Monsieur Patrick Le Lay,
- Monsieur Xavier Hürstel, Délégué général du PMU,
- Monsieur Didier Poracchia,Professeur à l'Université d'Aix-Marseille
- Monsieur Jean-Michel Marmayou, Maître de conférence à l'Université d'Aix-Marseille
- Monsieur Emmanuel Rohan de Chabot, Président de Zeturf
Source : Olivier Karsenti, avocat à la Cour - igamingfrance.com
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News from IDSUD: cameroun - bourse
Cercle Finance le 10/08/2009 à 10:28
IDSud : baisse de 16% des produits d'activités courantes.
(CercleFinance.com) - IDSud affiche une baisse de près de 16% de ses produits d'activités courantes au premier semestre 2009, à 3,85 millions d'euros, avec une baisse nettement moins forte au deuxième trimestre (-8,5%) qu'au premier (-53,3%).
Le groupe explique que la diminution de ses produits consolidés d'activités courantes est essentiellement liée à la perte des commissions de la Française des Jeux (arrêt en septembre 2008).
Affecté par la crise financière, le prestataire de services financiers avait accusé en 2008 un résultat social négatif de -1,4 million d'euros, pour des produits d'activités courantes de 6,4 millions d'euros.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.
Copyright (c) 2009 Cercle Finance.
CAMEROUN:

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Depuis le débutJeux en ligne : un acteur européen fustige la situation française
Cessons l'amalgame. Ainsi pourrait être résumée la lettre que vient de publier François Brust, président du groupe B3W, spécialisé dans les jeux en ligne. La société située à Malte en toute légalité demande ainsi une reconnaissance pleine et entière de ses activités par le gouvernement français.
casinos jeux argent
- Depuis le 8 octobre, date à laquelle ont débuté les débats à l'Assemblée nationale sur l'ouverture à la concurrence des jeux d'argents en ligne, pratiquement tous les médias ont commenté l'évènement, avec un seul mot commun, martelé comme on répète un slogan publicitaire : - illégal - -.
Précisons dès à présent que les médias n'ont pas eu beaucoup de choix : la loi sur les jeux d'argent a voulu distinguer le légal de l'illégal sur le net en ne prenant pour curseur que la délivrance d'une autorisation par une autorité administrative. Tous ceux qui en seront dépourvus, soit parce qu'ils ne répondent pas aux critères, soit parce qu'ils ont simplement oublié de demander cette procédure française, seront - filtrables - sur le Net. Les médias n'ont fait que reproduire cette séparation entre légal et illégal.
Le PDG de B3W résume néanmoins dans son courrier une situation historique bien connue : - les différents gouvernements refusant de bouger, nous nous sommes tournés en 2006 vers le seul pays européen ayant défini un cadre légal pour le jeu en ligne : Malte. L'autorité de régulation y prend en compte la lutte contre le blanchiment, la prévention de l'addiction, la protection des mineurs, l'équité des jeux, la probité et l'origine des fonds des opérateurs… - Que dit en alors François Burst ? Tout simplement qu'en traitant ces sociétés disposant d'une licence maltaise d'opérateurs illégaux, - la France oublie que les sites internet du PMU et de la Française des jeux sont aujourd'hui eux aussi illégaux eu égard aux dispositions européennes relatives aux monopoles (c'est d'ailleurs ce qui a justifié les reproches de la commission européenne et a abouti à la présentation de cette nouvelle loi) -.
Pour cet opérateur maltais, aucun doute : - la France ne fait que reprocher [aux opérateurs européens] sa propre lenteur à s'adapter et à se mettre en conformité avec les règles européennes.Traiter d'illégaux des opérateurs disposant d'une licence à Malte, alors qu'ils attendent de savoir où déposer leur demande de licence en France, quelles conditions respecter, quelles taxes payer, afin d'être en conformité avec les futures lois, qui n'existent pas encore, et se soumettre à l'autorité d'une commission de contrôle (l'ARJEL), qui n'a à l'heure actuelle aucune offre de service et n'a pas démarré sa mission de régulation, publiquement en tout cas, relève du non-sens -.
B3W demande ainsi qu'une différence soit faite, au moins dans l'hémicycle, entre les sites internet illégaux - basés dans les caraïbes ou dans les réserves indiennes Kahnawake par exemple -, et ceux bénéficiant d'ores et déjà d'une licence européenne, comme à Malte, en Autriche ou en Angleterre. Ceux-là attendent ainsi que - la France se dote d'un cadre légal conforme aux exigences européennes, et leur indique comment s'y conformer -.
Nombreux opérateurs situés à Malte attendent ainsi la loi sur les jeux d'argent pour se porter candidat à la licence française. On citera d'ailleurs Chiligaming, qui a signé un partenariat avec Iliad dans la perspective de l'ouverture du marché des jeux en France. - Ce partenariat a pour vocation de développer à terme une offre de jeux en ligne en France dès que l'environnement réglementaire français le permettra. -
C'est avec les différences de réglementation qu'on voit la difficulté poindre : - Le groupe B3W souhaite que la future autorité, l'ARJEL, mette en place un système de certification et de contrôle technique du type de celui existant à Malte, et entend pleinement s'y soumettre -. Il ne faudrait pas en effet que compte tenu de critères territoriaux alambiqués, ces critères d'octroi soient considérablement différents d'un pays à l'autre, rendant l'ouverture du marché bien vaine, sauf pour un petit groupe d'heureux élus : d'un monopole on passerait alors à une distorsion de concurrence pour une grappe de sociétés privées.
Quelle place visez-vous dans les paris sportifs ?
Notre ambition est d'être parmi les trois premiers. Les parts de marché se prendront dans les premiers mois de l'ouverture du marché, en 2010. Cette année, nous réaliserons 650 à 700 millions d'euros de chiffre d'affaires sur Internet dans les paris hippiques. Nous pouvons raisonnablement estimer à quelques centaines de millions d'euros supplémentaires les mises de paris sportifs en ligne d'ici à 2012. Pour le PMU, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 9,3 milliards d'euros en 2008, cela représenterait 5 % à 6 % de son activité. Cela ne bouleversera pas ses grands équilibres mais c'est un appoint substantiel.
Vous lancerez-vous seuls ou avec des partenaires ?
Six millions et demi de Français sont nos clients. Toute solution qui mènerait à une " copropriété " de la base de clientèle Internet est exclue ! Nous pouvons également compter sur la force de notre marque. Le PMU a une image de confiance, de sécurité et d'éthique sur laquelle nous pouvons capitaliser. Nous avons déjà des partenaires dans le sport avec le Top 14 de rugby ou avec le Tour de France. Concernant notre stratégie de communication et de publicité, tout reste ouvert.
Redoutez-vous l'arrivée de nouveaux concurrents sur Internet ?
Quand le marché des renseignements téléphoniques a été libéralisé, des dizaines de candidats se sont lancés. Aujourd'hui, la plupart n'existent plus. Ils ne sont plus que trois ou quatre survivants. Pour éviter que cela ne se reproduise dans les jeux en ligne, je préconise une ouverture maîtrisée dès le départ. L'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) devra être attentive à ce qu'une inflation du nombre des acteurs ne provoque de dégâts inutiles. Délivrer une centaine de licences à une cinquantaine de candidats, selon moi, c'est peut-être excessif.
Si des sites non autorisés restent actifs en France, y a-t-il des moyens de s'y opposer ?
Je suis convaincu qu'il faut agir sans attendre contre l'illégalité. C'est une question de volonté politique. Il faut inscrire cette lutte dans la loi, en demandant aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer les sites illégaux. Cela se fait efficacement au Japon. Un site illégal, c'est un site qui n'est pas autorisé par les autorités françaises.
Le gouvernement veut obliger les sites illégaux qui auront pu exercer avant l'entrée en vigueur de la loi à mettre les comptes de leurs joueurs à zéro. Est-ce possible
Le PMU et La Française des jeux, qui avaient, de par la loi, le monopole des jeux sur Internet, ne sont pas concernés par cette mesure. Les autres devront fermer les comptes de leurs joueurs ouverts illégalement, les rembourser et ensuite les joueurs pourront se réinscrire. C'est à l'Arjel d'être vigilante, sachant que c'est très facile de faire semblant de repartir à zéro. Pour échapper à cette formalité, certains invoquent une licence européenne dont ils seraient titulaires. À ma connaissance, il n'existe pas de licence européenne et disposer d'une licence dans un pays ne donne pas pour autant le droit d'exercer dans un autre pays.
"Le PMU sera parmi les sites leaders de paris sportifs"
Philippe Germond, le PDG, explique comment il se prépare à l'arrivée de nouveaux concurrents sur Internet.
La loi libéralisant le marché des jeux d'argent sur Internet signe, pour le PMU, la fin de son monopole sur les paris hippiques, à partir de 2010. Son président détaille ses ambitions.
Les députés examinent depuis mercredi le projet de loi libéralisant les jeux d'argent sur Internet. Comment jugez-vous ce texte ?
Philippe GERMOND. - Ce projet de loi repose sur de bonnes bases. Il est respectueux de notre mission : assurer le financement de la filière cheval - qui, je le rappelle, emploie 70 000 personnes en France - en instaurant un principe de redevance à la filière. Le texte reconnaît aussi le pari hippique sous sa forme mutuelle qui, je le souligne, n'est pas une particularité française. Dans le monde, c'est la tradition pour les courses hippiques, notamment au Japon, premier pays au monde avec 20 milliards d'euros de paris chaque année, aux États-Unis ou à Hongkong. La Grande-Bretagne est une exception. Le projet de loi maintient également le monopole du PMU sur son réseau physique. C'est important car nos 10 000 points de vente ont déjà souffert de la crise économique.
Sur Internet, organiserez-vous d'autres jeux que les paris hippiques ?
Oui, le PMU devrait diversifier son offre dans les paris sportifs. La décision finale sera prise par les sociétés de courses, à l'issue du vote de la loi. Néanmoins, nous travaillons déjà sur ce projet afin d'être prêts le jour J de l'ouverture du marché à la concurrence. La décision de lancer ou non le poker est encore à l'étude. Ce n'est pas un problème de savoir-faire, qui s'acquiert assez rapidement, mais plutôt une question d'image et de faibles synergies avec nos autres jeux.
Redoutez-vous de perdre des clients ?
Aujourd'hui, plus d'un tiers des joueurs de notre site pratiquent déjà les paris sportifs sur d'autres sites que le nôtre. En organisant nous-mêmes de tels paris, nous pourrons les fidéliser mais aussi attirer de nouveaux joueurs.
Lutte contre l'addiction et protection des mineurs, filtrage des sites illégaux, filtrage bancaire, nature des paris, droit de propriété, fiscalité, moyen de paiement, comptes joueurs, recours pour les opérateurs non-agréés, publicité, affiliation… Le GESTE a accepté de livrer ses réflexions sur un projet de loi, qui oppose Droite et Gauche, depuis 3 jours, au Parlement. Rappel des points - chaud - des débats et des dernières adoptions.
En ce jour de septembre, l'équipe a commencé sa surveillance en début d'après-midi, avec quelques matches de qualification en Afrique, avant d'enchaîner sur une soirée chargée en Europe. Peu après l'arrivée de FIFA World, des penalties tombent dès les premières minutes de jeu pour l'Angleterre et l'Allemagne et le gardien français est expulsé dès le début de la rencontre entre la France et la Serbie dans le groupe 7. À chaque occasion, des mouvements normaux s'observent, le marché des matches individuels étant temporairement suspendu à chaque but ou carton rouge, le temps pour les bookmakers de réajuster les cotes en ligne en fonction de ce qui vient de se passer.
En plus de suivre les écarts de cotes pour chaque match, le logiciel d'Early Warning System peut signaler tout mouvement inhabituel ou mise particulièrement importante sur des éventualités peu probables, grâce à son service de messagerie instantanée. Comme dans le football, des cartons jaunes et rouges indiquent la gravité de la menace potentielle mais en cette grande soirée de football, aucune activité suspecte n'a été détectée sur le marché des paris.
"C'est ce à quoi on pouvait s'attendre un soir comme aujourd'hui", déclare Wolfgang Feldner, directeur Stratégie d'EWS en prenant son poste pour surveiller les éliminatoires de l'Amérique du Sud jusqu'au petit matin. "Il y a tant d'équipes qui ont encore une chance de se qualifier pour la Coupe du Monde en ce moment et, du moins en Europe, tant de joueurs déjà tellement bien payés à ce niveau, qu'on les imagine mal prêts à compromettre la qualification de leur équipe pour la Coupe du Monde."
C'est la principale raison - quasiment toute la planète football est focalisée sur les matches décisifs au sommet - qui amène Feldner et son équipe à redoubler d'attention pour les matches "de moindre importance" sans grand enjeu, du moins sportif. "Il y a déjà eu quelques résultats inattendus comme la victoire des Îles Féroé sur la Lituanie", déclare Feldner en pointant son écran. "Mais, d'après le volume de jeux que nous pouvons estimer au vu de la bourse des paris, relativement peu d'argent avait été misé sur ce match, donc rien d'anormal ne semble s'être produit."
Contrôler la donne !
Par une fraîche nuit de septembre, dans un immeuble de bureaux déserté, isolé au milieu d'un quartier résidentiel, de la lumière brille encore au deuxième étage. Dans le halo des écrans et des terminaux, trois hommes scrutent attentivement les mouvements erratiques des cotes de paris. Sur les bureaux qui les entourent, leurs téléphones portables sont prêts à sonner. Ils font le lien avec le réseau d'informateurs disséminés dans les stades ou d'autres bureaux similaires partout dans le monde, à l'affût de tout mouvement ou fluctuation inhabituels du marché des paris pouvant entraîner des gains ou des pertes considérables.
Les trois hommes qui suivent ce dernier tour des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA ne cherchent pourtant pas à évaluer leurs propres chances de profits. Le but de leur veille attentive est d'alerter les instances dirigeantes du football mondial au moindre signe d'un éventuel trucage.
Les modestes bureaux qu'ils occupent dans la ville suisse de Zurich sont le siège d'Early Warning System (EWS), un système d'alerte et de surveillance qui avait été lancé à titre expérimental lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006 avant d'acquérir le statut officiel de filiale de la FIFA en juillet 2007. Durant sa brève existence, la société a noué des liens avec plus de quatre cents fournisseurs de paris sportifs, qui se sont contractuellement engagés à rapporter immédiatement toute activité de pari irrégulière dont ils auraient connaissance. Son champ d'activité s'étend désormais au-delà des compétitions de la FIFA, notamment aux tournois des associations membres de la FIFA - comme la Ligue des Champions de l'AFC - ou des clubs, ainsi qu'aux autres sports. EWS avait ainsi été mandatée par le Comité International Olympique pour détecter tout mouvement de paris suspect sur les épreuves des Jeux Olympiques de 2008.
les jeux en lignes arrivent, HI-Media se regale d avance
Mercredi 7 octobre 2009
Les jeux en ligne bientôt légalisés
Pour l'instant, c'est un marché qui se construit dans l'ombre, sous le manteau. Le marché des paris en ligne n'est pas encore ouvert officiellement à la concurrence et reste l'apanage de la Française des Jeux (paris sportifs) et du PMU (paris hippiques). Il n'empêche qu'une floppée de sites (environ 5.000 en langue française, estime-t-on) flirtant avec les limites légales ont déjà commencé à fleurir sur la toile, comme les services proposés par le casinotier Partouche... ou plutôt sa filiale maltaise !
Mais le changement est pour bientôt, la libéralisation étant prévue au 1er janvier prochain. Selon le projet de loi qui va être discuté à l'Assemblée nationale dès ce mercredi, seuls les paris hippiques et sportifs et le poker en ligne seront autorisés, à l'exclusion de jeux tels que les machines à sous.
L'accès à ce marché sera conditionné par la délivrance d'une licence accordée par l'Autorité de régulation du jeu en ligne (Arjel), qui reste à créer. Mais le syndicat professionnel de ce secteur en devenir existe déjà : l'Association française des opérateurs de jeu en ligne (Afojel) a été lancée à l'initiative du fondateur de Chilipoker.com, Alexandre Dreyfus, et du président de Zeturf.com, Emmanuel de Rohan-Chabot.
Si ces jeunes pousses piaffent d'impatience à l'idée de la libéralisation imminente, c'est qu'ils s'attaquent à un marché fort juteux. Les sommes misées par les Français dans les jeux d'argent ont représenté 36,7 milliards d'euros en 2008 : ce pactole est allé pour moitié dans les casinos, l'autre moitié se répartissant à parts à peu près égales entre le PMU et la Française des Jeux, qui seront les grands perdants de la libéralisation.
D'autres acteurs économiques peuvent en revanche s'en réjouir, à commencer par les groupes internet proposant des solutions de micropaiement en ligne : Adverline, Rentabiliweb et, bien sûr, Hi-Media.
Pierre angulaire du texte, l'Arjel sera chargée de délivrer aux opérateurs les licences pour une durée de cinq ans, de surveiller le marché légal et illégal et, le cas échéant, de retirer l'agrément.
Le ministre du Budget Eric Woerth a désavoué le rapporteur UMP Jean-François Lamour, en confiant à un juge des référés plutôt qu'à l'Arjel le pouvoir de bloquer les sites de jeux non agrées.
"Le gouvernement est favorable à l'idée de passer par le juge des référés" car "c'est plus solide sur le plan juridique", a expliqué M. Woerth en soutenant des amendements identiques du PS, du PCF, du Nouveau Centre et de deux députés UMP. Tous craignaient une censure du Conseil constitutionnel après le précédent d'Hadopi, la haute autorité de surveillance d'internet que le gouvernement avait chargée de sanctionner les pirates.
"Avec cet amendement on perd un peu de temps, mais ne pas l'adopter ce serait prendre un grand risque", a ajouté le ministre à l'adresse de M. Lamour qui s'inquiétait de perdre du temps en passant devant la justice.
Le projet initial du gouvernement prévoyait le recours au juge. La disposition avait été modifiée en commission.
Selon le texte, l'Arjel sera formée d'un collège de sept membres, nommés par décret, et d'une commission consultative de 18 membres où sont représentés, selon Eric Woerth, "l?ensemble des acteurs en lien avec les jeux: les défenseurs des joueurs (2), le monde sportif (4), le monde hippique (2), les opérateurs (4), les associations familiales (2), les associations de consommateurs (2)", et deux représentants des communes.
Tous sont nommés par arrêté ministériel.
Plusieurs amendements socialistes visant à mieux garantir, selon eux, l'indépendance de l'autorité ont été rejetés: la majorité a ainsi refusé qu'un magistrat ou un parlementaire en fasse partie ou encore que son président ne soit pas nommé par le Premier ministre mais élu parmi ses membres.
De même ont été refusés plusieurs amendements socialistes destinés à renforcer les règles d'incompatibilité entre présidence de l'Arjel et fonctions antérieures dans le secteur des jeux en ligne.
D'autres amendements socialistes, également rejetés, voulaient "supprimer la présence de lobbies" ou une représentation "à parité" des consommateurs avec les intérêts financiers.
Le PS comme le PCF ont par ailleurs âprement défendu, en vain, des amendements visant à augmenter les prélèvements sur les paris sportifs en ligne qui doivent être affectés au Centre national pour le développement du sport.
L'Assemblée a voté un amendement visant à permettre aux sociétés et aux associations sportives de concéder leurs droits sur leurs actifs incorporels. "Le gouvernement est en train de travailler activement à la marchandisation du sport", a critiqué Marie-Georges Buffet (PCF) qui voulait que les fédérations sportives soient les détenteurs exclusifs du droit d'exploitation des compétitions et manifestations qu'elles organisent ou autorisent.
"Bon courage à l'Arjel", a pour sa part ironisé Valérie Fourneyron (PS) selon laquelle l'ensemble du dispositif ne pourra fonctionner efficacement pour la coupe du monde de football, en juin 2010, comme le souhaite le gouvernement.
11.10.2009
Stop à l'autorisation des paris en ligne !
Ça y est, l'Assemblée s'apprête à voter le projet de loi qui autorisera les paris en ligne. Cette évolution, imposée par la réglementation européenne, ne rencontre malheureusement guère d'opposition.
Une nouvelle avancée néolibérale
Les défenseurs de ce projet évoquent tout un tas de raisons contradictoires. Tout d'abord, le marché existe déjà, même s'il n'est pas légal, grâce à la couverture que procurent les paradis fiscaux notamment (qui semblent finalement bien s'accommoder des déclarations du G20…). Ensuite, la plupart des autres pays ont libéralisé ce marché. Enfin, comment l'Etat peut-il vouloir limiter les activités des jeux alors qu'il possède la Française des Jeux et le PMU ?
Mais la réalité derrière cette évolution est à nouveau une réglementation européenne. Alors que la Commission devrait sans doute davantage se préoccuper d'emploi ou du taux de change de l'euro par rapport au dollar, on se demande bien quelle peut être la raison pour laquelle elle contraint les pays de l'Union Européenne à libéraliser les paris en ligne. En quoi cela peut-il correspondre à l'intérêt des citoyens des pays européens de pouvoir parier de manière virtuelle ?
Les jeux d'argent sont-il une activité comme une autre ?
Aux yeux des néolibéraux, il s'agit sans doute d'une activité comme une autre, comme le commerce des reins humains pour The Economist (il ne s'agit malheureusement pas d'une blague, l'hebdomadaire anglais ayant poussé son dogmatisme jusque là…). Pourtant, les jeux d'argent sont une activité qui ne procure pas vraiment de bénéfices à la société. Il s'agit en outre d'une activité dangereuse, qui peut provoquer une addiction destructrice chez certains.
C'est pour cette raison qu'il vaut mieux ne pas confier à des entreprises privées de telles activités. En effet, quand la recherche de profit entre en résonance avec une activité potentiellement addictive qui peut ruiner des personnes, la seule chose que l'on risque de maximiser, c'est le nombre de victimes des excès du jeu. Dès lors, il convient de strictement encadrer cette activité pour limiter au maximum ses conséquences néfastes. Et c'est pourquoi la libéralisation des paris en ligne est une mauvaise décision.
Entre l'intérêt des citoyens européens et le dogmatisme néolibéral, Bruxelles et le gouvernement choisissent à nouveau le second. Il serait tant que l'Europe soit du côté des citoyens et pas des intérêts financiers et autres lobbys. Sinon, c'est l'Europe elle-même que les citoyens rejetteront.
Lille assigne deux sites de paris en ligne
Lille assigne deux sites de paris en ligneA l'heure où le monopole de la Française des Jeux sur les jeux d'argent sur Internet est en grand danger, le Lille Olympique Sporting Club a décidé d'assigner en justice deux sites de paris sportifs, indique La Voix des Sports. Ces deux sociétés se rendent coupables, aux yeux des Dogues, d'utiliser l'appelation "Losc", qui est une marque déposée du club, plutôt que le nom de la cité nordiste. Le président Michel Seydoux et ses collaborateurs réclament 1 million d'euros de dommages et intérêts puis 3.000 euros d'amende pour tous les écarts à venir après la validation du jugement.
Patrick Partouche n'est pas un - dealer sympathique -
Cette semaine, sur Europe 1, le patron du groupe de casinos Partouche a rejeté le qualificatif de - dealer sympathique - dont il était affublé. Patrick Partouche nie tout risque d'addiction lié à la libéralisation des jeux en ligne, un projet en cours d'examen à l'Assemblée Nationale.
* VOIR AUSSI :
* Patrick Partouche [Groupe Partouche] lorgne sur les jeux en ligne
* Patrick Partouche [Groupe Partouche] et les affres de la vie sans tabac
* Patrick Partouche [Groupe Partouche] : le groupe de casinos serait-il spéculatif ?
* Patrick Partouche [Groupe Partouche] : le Poker Tour, évènement de l'année 2008 ?
* Patrick Partouche [Groupe Partouche] et consorts menacés par une nouvelle taxe
* PATRICK PARTOUCHE :
* Patrick Partouche, 42 ans, dirige le groupe de casinos éponyme. Source : Wikipedia...
Alors que le projet de loi relatif à l'ouverture des jeux en ligne est en cours d'examen par les Députés Français, un certain nombre de voix, dont celle de Jean François Copé, le patron de l'UMP à l'Assemblée Nationale, commence à s'élever pour mettre l'accent sur les risques d'addiction que cette libéralisation pourrait engendrer.
Un sujet qui semble énerver passablement Patrick Partouche.
- Nous n'avons, nous, casinotiers, de leçon à recevoir de personne -, a-t-il expliqué sur radio BFM. Pour Monsieur Partouche, il n'y a aucun risque pour que l'ouverture des paris en ligne, prévue pour juin 2010, entraîne une augmentation des phénomènes d'addiction au jeu. - Encore faut-il que tous les opérateurs de jeu adoptent les mêmes règles, en termes d'addiction au moins - a-t-il toutefois rajouté.
Le grand vizir des croupiers a par ailleurs insisté sur les dispositions prises par les casinos en France, afin de prévenir ces risques de dépendance. - Il n'y a que nous qui contrôlons l'identité et le fait que ces gens-là ne sont pas mineurs ni interdits de jeu. Alors j'aime bien entendre, moi, des leçons sur l'addiction (...) Nous sommes les premiers à avoir mis en place un système, 24 heures sur 24, de conseillers, baptisé Addictel -, s'est-il défendu.
De la même façon, sur les sites Internet de jeux du groupe, une procédure drastique de contrôle de l'identité des joueurs a été mise en place. Avec ce système, - j'ai déjà la certitude que le téléphone portable et le compte bancaire appartiennent à la personne qui veut jouer -, a souligné Patrick Partouche.
Quant à savoir si l'arrivée de nouveaux et nombreux concurrents était une bonne chose, le fils d'Isidore Partouche, fondateur du groupe éponyme, n'hésite pas à répondre par la négative. Selon lui, seule une - segmentation de l'offre - de jeux devrait être envisagée.
- Les paris au PMU, les jeux de loterie et de grattage à la Française des Jeux, le poker, pour tout le monde, puisque tout le monde veut du poker, mais que les casinos en dur aient la possibilité de faire de la machine à sous et de la table sur Internet [en exclusivité] -.
On ne peut pas être plus clair.
PARIS (Dow Jones)--L'opérateur de télécommunications Orange est en contact avec BetClic - propriété de Mangas Gaming -, BWin Interactive Entertainment AG (BWIN.VI) et la Française des Jeux pour être son partenaire dans les paris en ligne, rapporte vendredi Les Echos, qui cite un proche du dossier.
Orange, marque sous laquelle opère France Télécom (FTE.FR), fera son choix d'ici deux mois, ajoute le quotidien économique.
En se lançant dans les jeux en ligne, l'opérateur voudrait rentabiliser les droits de sa chaîne Orange Sports, en offrant à ses abonnés la possibilité de parier en ligne, selon Les Echos.
"Contacté à ce sujet, Orange a confirmé être intéressé par le marché des paris en ligne mais n'a pas souhaité donner plus d'informations", souligne le journal.
Site Internet: http://www.lesechos.fr
Sil parait incontestable qu'Internet soit difficilement contrôlable et qu'il fallait envisager de légaliser ce qui existait déjà, la question de la moralité de cette proposition de loi interpelle.
D'après le ministre du budget - la prohibition, cela ne marche pas -. On peut certes le constater avec le marché de la drogue. Néanmoins la légalisation de l'offre va entraîner l'explosion de cette offre. Il suffit pour s'en convaincre de voir les dizaines d'opérateurs qui se bousculent au portillon de ce juteux marché.
Les problèmes d'addiction au jeu seront pris en compte. Une taxe sera prélevée sur les jeux pour réaliser des campagnes de prévention, mettre en place un numéro vert, développer des services d'addictologie dans tous les hôpitaux. Il s'agira donc de soigner le mal et non de le combattre.
Une mesure d'une redoutable efficacité aurait pu être mise en place. Simple, finançable de la même manière que le seront les autres mesures de lutte et de prévention, elle consisterait à mettre en place un portail unique permettant à celui qui le souhaite de se faire interdire l'accès de tous les portails de jeu en ligne ayant leur licence en France. Au même titre qu'un joueur peut aujourd'hui se faire interdire l'accès des casinos, cette mesure élémentaire de sauvegarde devrait lui être offerte. Car lorsque l'état, au nom de la collectivité, décide de légaliser une pratique, il lui appartient d'en mesurer les effets et de mettre en place, aux frais de ceux qui bénéficieront de ces licences, toutes les mesures nécessaires à la protection des populations concernées.
Tous les spécialistes s'accordant sur le fait que l'explosion de l'offre entrainera une explosion des comportements addictifs, il fait souhaiter qu'un député dépose un amendement mettant un place ce système centralisé permettant à un joueur de s'exclure des salles de jeu virtuelles. Ce serait là une mesure de santé publique.
Paris sportifs : Orange manifeste son intérêt
Orange ne veut pas rester en reste et veut offrir à ses abonnés la possibilité de jouer en ligne. Selon le quotidien Les Echos, l'opérateur serait en contact avec la Française des Jeux, Betclic et Bwin. Contacté par Les Echos, Orange a confirmé être intéressé par le marché des paris en ligne, afin de rentabiliser sa chaîne Orange Sports. Fortement présent dans le football, en France mais également à l'étranger, l'opérateur est également impliqué en NBA, dans le rugby ou encore le handball. Signer son entrée dans le monde des paris en ligne permettrait à Orange de rentabiliser l'acquisition des droits sportifs relatifs aux compétitions sur lesquelles il est présent.
"Le jeu fait partie des industries du vice"
Pierre Martignoni-Hutin, sociologue, président de l'Observatoire des jeux a débattu avec les metronautes.
Jean-Pierre Martignoni-Hutin
C'est une longue histoire mais disons que pour la période récente, les origines sont italiennes. Il y a l'idée d'aider les pauvres, de restaurer les églises, ensuite (1933) de lutter contre les calamités agricoles, disons également que les jeux d'argent sont assez vite perçus par les pouvoirs publics comme un impôt volontaire.
Epagneul45 : C'est quoi le gambling ?
Gambling : terme anglo-saxon : industrie des jeux de hasard et d'argent.
Momo : Pourquoi le jeu est-il considéré comme un vice ?
Car la religion a longtemps combattu les jeux en général et les jeux d'argent en particulier. La religion, c'est interroger Dieu et on ne saurait déranger Dieu pour de tels motifs, en outre bien sûr, le jeu permet de gagner de l'argent sans travailler… Ce que la morale ne saurait admettre.
"Une bête qui vous détruit"
Le jeu, "c'est une bête qui vous tient et vous détruit", confie Marc, 42 ans. Ce cadre supérieur est suivi depuis un an à l'hôpital Marmottan à Paris pour son addiction et il s'insurge contre la future autorisation de la publicité pour les jeux en ligne. Ancien élève d'une grande école de commerce parisienne, issu d'une famille aisée, l'ex-joueur se dit aujourd'hui "guéri" du poker, "cette usine à créer le malheur, la pauvreté". Même s'il avoue ne rien encore avoir révélé à la mère de ses deux enfants.
Pendant sept ans, ce responsable commercial dans le secteur de l'imprimerie va jouer dans des cercles parisiens, pris dans "un engrenage de la mort": les gains succèdent aux pertes toujours plus colossales, des milliers, voire des dizaines de milliers d'euros. "Le mécanisme est toujours le même. Au début, vous êtes attirés par ce qui clignote ou par l'argent que vous pouvez gagner. Le pire, c'est de gagner - et on gagne toujours au début - car vous avez l'impression d'être l'élu", explique-t-il. En plus, avec le poker, "on vous donne l'illusion encore plus forte que vous êtes malin, que vous maîtrisez, alors que c'est à 75% un jeu de hasard". Et quand on perd, "on a l'impression d'une horrible injustice. Alors vous rejouez pour vous refaire. Et c'est un cercle sans fin.". "Moi, j'ai eu de la chance car j'avais de l'argent", reconnaît-il. Un jour, en 2008, Marc engloutit une énorme somme dont il n'ose énoncer le montant. C'est le déclic. " Je ne maîtrisais plus rien. Je me suis senti esclave, asservi."
- Ce sera bel et bien la loi de la jungle -
Médecin hospitalier et députée socialiste de la Gironde, Michèle Delaunay mène la fronde au Parlement contre le projet de loi ouvrant les jeux en ligne à la concurrence. La libéralisation ne pourra qu'accroître l'addiction.
- Sud ouest -.
Pourquoi cette opposition farouche au projet de loi relatif à l'ouverture des jeux en ligne à la concurrence ?
Michèle Delaunay. C'est une question de santé publique. Jusqu'à présent, les jeux ont toujours été exclus du champ de la concurrence pour préserver un certain équilibre social. En ce domaine, l'addiction est proportionnelle à l'offre.
Augmenter l'éventail des choix, c'est prendre des risques considérables. Avec la mise en ligne, on changera de dimension.
Des joueurs en grand nombre seront précipités dans les dettes et le dénuement, soumis en permanence à la pression des publicités sur le Net ou à la télévision qui les inciteront à miser en direct.
Quelles seront les personnes les plus exposées ?
Les plus vulnérables. Les études montrent que 45 % des parieurs sont inactifs : chômeurs, retraités, jeunes. Parmi ces derniers, beaucoup de gamins des cités. Ils idolâtrent les sportifs qui porteront bientôt sur leurs maillots Betclic ou Bwin. Quel exemple ! L'addiction au jeu renforcera l'addiction à l'écran, déjà préoccupante, ainsi que la consommation de tabac et d'alcool. Les joueurs fument et boivent souvent de façon excessive.
Comment pouvez-vous être aussi affirmative ?
Il est vrai qu'il n'y a eu aucune enquête épidémiologique. On ignore donc la proportion de malades parmi les joueurs, les professionnels se gardant bien de communiquer la moindre statistique. Mais les files d'attente s'allongent dans les hôpitaux. Au cours de ces dernières années, les opérateurs en situation de monopole (Française des jeux, PMU, casinos) ont fortement développé leur activité, et une offre illégale est apparue sur Internet. On en mesure déjà les ravages.
Le projet du gouvernement vise justement à éviter que s'instaure la loi de la jungle sur le Net.
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Mais ce sera la loi de la jungle. Il sera impossible de contrôler quoi que ce soit, les sociétés de jeux en ligne ayant leur siège à l'étranger. Rien ne garantit la traçabilité des flux financiers, les auditions menées à l'Assemblée nationale ayant démontré qu'il était possible de placer des capitaux dans des banques virtuelles à l'abri de toute curiosité. Le système n'est pas fiable, j'en ai fait moi-même l'expérience. Je me suis inscrite sur l'un des principaux sites en prenant le nom de ma belle-mère, qui est morte depuis plusieurs années !
Mais l'Europe ne veut plus entendre parler des monopoles étatiques des jeux.
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L'Europe n'impose rien. Il n'existe aucune directive. Au mois de septembre, la Cour de justice européenne a d'ailleurs donné tort à la société Bwin et raison à l'État portugais qui défendait son monopole des paris sportifs. La France peut donc tout à fait renoncer à ouvrir les jeux en ligne à la concurrence. Elle ne le fait pas, parce que des opérateurs importants sont proches du pouvoir. Trois d'entre eux appartenaient d'ailleurs au groupe qui a fêté la victoire de Nicolas Sarkozy au Fouquet's en 2007.
La France moins attractive que ses partenaires européens
Les futurs ex-monopoles, FDJ et PMU, vont donc devoir se battre face à de nouveaux concurrents, mais leurs taxes pour les jeux en ligne et aussi pour ceux en dur sont ramenées de 13 % des mises à 7,5 %. "L'Etat prend un risque", selon Eric Woerth, qui espère avec ce nouveau dispositif maintenir les recettes fiscales des jeux - environ 5 milliards en 2008. Une stratégie dénoncée par Francis Merlin, auteur d'une étude sur le marché des jeux, qui confiait aux Echos : "L'interdiction des jeux en casino et de certaines formes de jeux, qui peuvent représenter de l'ordre de 30 à 35 % du marché des jeux en ligne, va priver la France de retombées fiscales et économiques significatives."
L'attractivité fiscale de la France fait débat, et le modèle économique cousu par Bercy pourrait dissuader les candidatures. Avec un taux de retour aux joueurs situé entre 80 et 85 % et une taxation de 7,5 % des mises, il est l'un des moins attractifs d'Europe. Les opérateurs entrants pourraient être taxés à près de 60 % de leurs revenus, avancent certains. "Au moment de l'ouverture, le marché devrait peser entre 300 et 350 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ensemble des opérateurs, sur un total de 2 à 2, 5 milliards d'euros de mises. La Française des jeux et le PMU s'octroient plus de 200 millions, il restera donc entre 100 et 150 millions pour les nouveaux entrants", croit savoir le cabinet d'expertise PricewaterhouseCoopers.
L'opposition va également ferrailler à propos de l'addiction, de la protection des mineurs et de la publicité des jeux, laquelle devrait être prohibée pour les parlementaires communistes. Autre sujet de fond : les paris sportifs à cote, dans lesquels le parieur mise contre l'organisateur, sont jugés dangereux pour les joueurs et plus exposés à la fraude.
Cette question centrale est également posée au sein du groupe UMP. Certains de ses membres, parmi lesquels figurent notamment Louis Giscard d'Estaing et Jacques Myard, s'opposent en effet aux paris à cote, mais aussi aux paris en direct. De même, ils préconisent un encadrement encore plus restrictif de la publicité, l'interdisant également sur les sites Internet - qui s'adressent plus spécifiquement aux mineurs -. De son côté, le président du groupe, Jean-François Copé, soutient le texte, tout en y mettant - deux bémols - : - Le premier, c'est la question du contrôle des circuits de financement, et le deuxième, c'est la question de l'addiction au jeu, sujet de société majeur -, a-t-il expliqué hier. Au bout du compte, l'examen du projet de loi ne sera pas une partie de plaisir pour le gouvernement, sachant que le texte passera ensuite devant le Sénat, mais pas avant le 14 décembre. La date d'examen au Palais du Luxembourg sera fixée aujourd'hui. Le gouvernement, qui entend désormais mettre en oeuvre son - ouverture maîtrisée - au plus tard en juin 2010, pour la Coupe du monde de football, est engagé dans une course contre la montre. A ce titre, il n'est pas exclu que le texte ne fasse pas l'objet d'une seconde lecture.
Discuté à l'Assemblée nationale à partir de mercredi, le projet de loi du ministre du Budget, sur l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne, concerne les paris hippiques, sportifs et les jeux de table. Un marché jusqu'à présent réservé à la Française des Jeux et au Pari mutuel urbain (PMU).
Parmi les mesures inscrites : ne peuvent jouer en ligne les mineurs et les interdits de casino ou encore, pour le poker, la mise est fixée à 1€ afin de limiter l'addiction. L' autorité de régulation des jeux en ligne, l'Arjel, sera chargée de traquer les fraudeurs.
Un projet de loi dénoncé par la gauche : il s'agit d'une "dérive" visant à "faire plaisir" à des amis du chef de l'Etat, a déclaré mardi Jean-Marc Ayrault. "Quand on voit la liste des bénéficiaires, de ceux qui ont fait du lobbying et qui ont essayé d'avoir des rendez-vous avec les parlementaires, on y retrouve la liste des invités du Fouquet's", le restaurant de luxe où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire présidentielle en mai 2007, a encore estimé le président du groupe PS, sur Europe 1.
A l'appui de sa démonstration, le groupe PS a mis en ligne une vidéo sur le "Jackpotes", le "jeu bling-bling où les copains du Fouquet's gagnent à tous les coups". Sont énumérés les noms "Stéphane Courbit, Arthur, Bernard Arnault, Dominique Desseigne, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Patrick Le Lay, François Pinault, Alexandre Balkany", le fils de Patrick, élu UMP proche du chef de l'Etat.Tous sont prêts à investir dans un des cent sites de jeux en ligne qui seront autorisés. Aujourd'hui, 25.000 sites illégaux cohabitent sur la Toile.
Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, juge dangereux de "mettre le doigt dans l'engrenage" car si "la législation peut paraître relativement protectrice, elle ne pourra pas tenir par rapport à la pression des principaux opérateurs".
"La loi sur l'ouverture des paris en ligne est une mascarade"
Le projet de loi qui libéralise le marché du jeu sera débattu cet après-midi à l'Assemblée nationale. En 2010, la Française des Jeux, le PMU et les casinos devront faire face à une concurrence nouvelle. Le coup de gueule du président du groupe Partouche, propriétaire de casinos dont le Pasino d'Aix.
- Que pensez-vous du projet de loi sur l'ouverture des jeux d'argent en ligne ?
Patrick Partouche : Cette loi n'est ni plus ni moins qu'une mascarade visant à conforter le monopole du PMU et de la Française des Jeux. Le premier dispose de la filière hippique. Quant à la Française des Jeux, l'État l'a mise à l'abri en lui donnant le poker. Rien dans le dispositif n'est prévu pour les casinos.
- Ce sont donc les grands perdants ?
P.P. : Cela fait une dizaine d'années que je déclare que le jeu en ligne arrive et que la partie est loin d'être gagnée. La seule loi qui a été votée, avec un décret d'application intéressant nos établissements, concerne les tournois de poker. Quand je vois de quelle manière cette loi est bafouée, je pense qu'un nouveau texte
n'apportera rien du tout. Sur les quelque 200 casinos qui existent actuellement, il n'en restera plus, dans quelque temps, qu'une cinquantaine. Ce seront de grands établissements avec une offre d'animation comme à Aix-en-Provence.
- Les temps sont si durs ?
P.P. : Nous avons dû comprimer 400 emplois et licencier 100personnes. Nous avons arrêté tous les parrainages. Mais je reste optimiste,le groupe Partouche, ce ne sont pas que les casinos. Nous sommes, entre autres, des opérateurs de jeu en ligne autonomes et propriétaires de l'ensemble des technologies. Je suis donc optimiste.
- Votre groupe n'a pas attendu cette loi et propose depuis longtemps plusieurs sites de poker en ligne, ce qui vous a valu quelques déboires...
P.P. : J'ai été la seule personne à être condamnée pour cela en France. J'ai même été condamné à douze mois de prison avec sursis, mais j'ai fini par obtenir gain de cause en cassation.
- On vous reprochait d'avoir passé un accord avec une société située à Belize. Allez- vous régulariser cette situation quand la loi sera votée ?
P.P. : Plus de 1 000 amendements sont prévus. J'attends de voir ce que deviendra le texte.
- Vous préfériez continuer à fonctionner sans loi...
P.P. : Je préfère rester dans une zone grise dans laquelle j'ai pris mes marques que dans une pseudo zone blanche qui ne nous apporte rien.
- Quel est, dans votre chiffre d'affaires, la part des jeux en ligne ?
P.P. : C'est un chiffre que je communique aux actionnaires. Si vous voulez le savoir, une action du groupe Partouche vaut 3€.
"Que va-t-on faire des joueurs si rien n'est prévu en termes de financement pour les soins et la recherche. Notre pays a un retard énorme dans ce domaine", a souligné le Pr Jean-Louis Venisse, directeur du service d'addictologie du CHU de Nantes.
"L'isolement devant l'ordinateur est forcément un facteur de risque à lui tout seul", a relevé le sénateur du Var François Trucy, auteur d'un rapport en 2002 intitulé "Etat croupier, le parlement croupion".
"Le poker en ligne représente 50% des addictions et concerne beaucoup de jeunes", a insisté Armelle Achour, fondatrice de l'association SOS joueurs.
"Les spécialistes estiment que 1 à 2% de la population adulte présentent une façon excessive de jouer, soit entre 450.000 et 900.000 personnes en France", a expliqué à l'AFP Jeanne Etiemble de l'Inserm. Et seulement 10% des joueurs "pathologiques" font une demande de soin.
Les exigences de Bruxelles
Pour justifier son texte, la majorité s'appuie, en outre, sur les exigences de Bruxelles. - Devant les pressions persistantes de la Commission européenne, la France s'est engagée à libéraliser le secteur des paris et jeux en ligne -, argumente Jean-François Lamour. - Le projet de loi répond à la nécessité d'adapter notre droit aux mutations engendrées par le développement d'Internet et la construction européenne -, complète Daniel Fasquelle. Par ailleurs doyen de la faculté de droit de la Côte d'Opale, le député UMP du Pas-de-Calais et maire du Touquet explique ainsi que - la Commission a émis un avis motivé estimant que les restrictions françaises en matière de paris sportifs et hippiques n'étaient pas justifiées au regard du droit communautaire -. Plus précisément au regard - de la liberté d'établissement et la libre circulation des services -.
Pas de chance pour le gouvernement : le 8 septembre, la Cour de justice des Communautés européennes, saisie par un tribunal portugais, a jugé légitime la volonté d'un État de conserver son monopole sur les jeux d'argent et de hasard.
Le problème de l'addiction
Patrick Partouche, le président du groupe de casinos éponyme, a souhaité mercredi réagir aux propos de Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée, qui soulignait le problème de l'addiction au jeu avec cette ouverture à la concurrence. Patrick Partouche a ainsi rejeté les craintes de voir l'addiction augmenter chez les adeptes de paris en ligne.
- Il n'y a que nous (les français) qui contrôlions l'identité et le fait que ces gens-là ne soient pas mineurs ni interdits de jeu. Alors j'aime bien entendre, moi, des leçons sur l'addiction! -, a-t-il déclaré sur la radio BFM.
En 1998, Unibet obtient une licence en Angleterre, puis à Malte en 2000… En 2002, la marque compte 200 000 clients dans 80 pays, etc, jusqu'à passer la barre des 3 millions de joueurs en 2008, essor du poker aidant. Pas à pas, profitant des nouvelles législations dans différents pays et n'hésitant pas à les anticiper, comme en France, Unibet et tous ses concurrents, tant sur le marché des paris que sur celui du poker, ont su capter les Internautes Français comme ceux du monde entier.
valerie_LCP:
Bonjour à toute la communauté du Monde.fr !
Ce soir, Arnaud Ardoin reviendra avec ses invités sur l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne!
Nous attendons, comme tous les soirs du lundi au jeudi, vos questions, vos commentaires, qui seront duffusés en direct tout au long de l'émission, diffusée dès 20h sur le canal 13 de la TNT et sur le site www.lcpan.fr
Si vous aussi, vous souhaitez devenir sentinelle citoyenne et participez au débat avec nos invités en plateau, n'hésitez plus, contactez moi au
01 40 63 90 37 et v.brochard@lcpan.fr
A ce soir!
Valérie
Le ministre du Budget Eric Woerth a répondu avoir "mis en demeure les diffuseurs" de cesser de publier ces publicités. "Nous souhaitons que l'Arjel n'instruise les dossiers de sites demandeurs que s'il n'y a pas de publicité en cours". "Il est très, très, très urgent de mettre bon ordre", a conclu le ministre.
En outre, les députés ont adopté jeudi une disposition interdisant toute publicité pour ces sites à destination des mineurs.
En contrepartie de cette légalisation, les sanctions contre les sites illégaux seront durcies: l'organisation illégale de jeux sur Internet sera punie jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. L'accès aux sites illégaux et les transactions financières sur ces sites pourront être bloqués.
Les discussions devaient se poursuivre vendredi à l'Assemblée, le vote sur l'ensemble du texte étant prévu mardi prochain. AP
Le projet de loi prévoit notamment que le siège des sociétés de jeux et de paris sur Internet soit obligatoirement situé dans l'Espace économique européen (EEE) ou l'Union européenne. En outre, les opérateurs auront l'interdiction d'installer leurs équipements techniques dans des pays situés sur la liste des paradis fiscaux.
"On a tous un malaise", a souligné à son tour le député du Nord Christian Hutin (apparenté socialiste). "Dans quelques mois vont tapper à la porte de l'Arjel des sociétés qui, au vu et au su de tous, se sont livrées à une activité illégale". "Que faut-il faire? Faut-il donner un agrément?", s'est-il interrogé.
* "Le poker en ligne est extraordinairement addictif", par Lo
Je suis développeur et je sais qu'il est très facile de truquer un site de poker (permettre à des joueurs de choisir sa main ou de voir les cartes des autres joueurs ne présente aucune difficulté technique). Je me suis longuement demandé si ces sites étaient truqués. Je le crois aujourd'hui. Je joue donc le moins possible et peu. Je pense que la majorité des sites sont truqués. Finalement c'est un mal pour un bien, le poker en ligne est extraordinairement addictif. Quand vous gagnez c'est quasi impossible de décoller de l'écran, pendant des jours.
* "A force, je perds mes gains", par Lo
Je joue au poker en ligne depuis deux ans environ sur des sites réputés, sponsors des grandes compétitions. Ingénieur informaticien, j'ai un esprit logique qui aide pour le côté statistique du poker. Pourtant je perds, toujours. Bien sûr j'ai des périodes de chance, surtout lorsque je n'ai pas joué depuis longtemps et achète des jetons. Je gagne souvent au début puis les "bad beat" (bonne main au départ finalement perdante) et les malchances successives s'enchaînent. A force, je perds mes gains et rachète des jetons.
* "Le poker est plus addictif car vous jouez contre des humains", par Philippe
Je suis joueur de poker et aussi parieur sur les sites de paris sportifs. Je suis également un joueur de casino terrestre et en ligne. En revanche, le loto et autres tirages à boules avec 1 chance sur des dizaines de millions pour gagner, je n'y joue jamais. J'ai un budget de 150 euros par mois, car j'ai arrêté de fumer il y a 4 ans. Ce budget, je le dispatche entre le poker, les machines à sous et les paris sportifs, surtout le foot. Là où je ne suis pas d'accord avec la politique sur les jeux d'argent, c'est d'affirmer que le poker n'est pas addictif. Après plus de 4 ans de jeu en ligne et en dur, je peux vous affirmer que je tomberais plutôt dans l'addiction avec un jeu comme le poker plutôt que les machines à sous.
Après de multiples réflexions à ce sujet sur mon comportement, je suis tombé sur une conclusion : le poker est plus addictif car vous jouez contre des humains, votre orgueil est donc beaucoup plus affûté que lorsque vous jouez aux machines à sous. Avec ces dernières, vous donnez un coup sur votre bureau, mais vous n'êtes pas retenté, et votre orgueil ne peut pas s'en prendre à un robot !
Au poker, oui, quand vous perdez, vous avez tendance à penser "vouloir vous refaire", vous êtes bouillonnant de revanche... mais pas avec les casinos en ligne ! Je me suis déjà fait interdire de sites de poker pendant 2 mois, car je n'arrivais pas à me maîtriser lorsque je perdais. Au casino, je n'ai jamais eu ce problème d'addiction.
* "Je perds tous les mois 20% de mon salaire", par Gilles
Je joue sur Internet depuis six mois, je perds tous les mois 20 % de mon salaire, maintenant je suis au chômage, je fais un peu plus attention. Je me réveille la nuit pour jouer, je refuse des invitations pour continuer à jouer, je me ridiculise vis-à-vis de gens "raisonnables", même si j'ai un exemple d'une personne qui pestait sur les joueurs et qui est tombée dans le panneau. Faites moi-plaisir, ne commencez jamais, ceux qui en vivent doivent représenter un pourcentage ridicule.
A la veille du débat parlementaire à l'Assemblée le 7 et 8 octobre, nous lançons avec mon confrère Emmanuel de Rohan Chabot (Zeturf.com), un syndicat des opérateurs de jeux qui ont vocation à demander une licence (agréement) en France. C'est un projet de longue date qui va enfin voir le jour. Je vous en dirais plus très prochainement.
"happy few" admis, le soir du 6 mai 2007, à partager au Fouquet's la victoire de Nicolas Sarkozy. Le marché des jeux en ligne pourrait générer 3,5 milliards d'euros d'ici à 2015, estiment certains experts.
Betclic, Expekt.com, Bet-at-home.com, Poker.fr, Nordicbet.com
win organise avec Le Journal du dimanche, qui dépend du groupe Lagardère, le JDD.fr Poker Tour et a signé un partenariat avec le groupe Amaury (Le Parisien, L'Equipe, France-Football, etc.) pour créer un site Web qui s'appellera Sajoo.fr. Direct 8, propriété de Vincent Bolloré, a créé Direct Poker en lien avec le site Pokerstars.fr. TF1 et Eurosport (Martin Bouygues), quant à eux, ont lancé leur propre site de paris, Eurosportbet, déjà opérationnel en Grande-Bretagne.
Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH et du quotidien économique Les Echos, détient 10 % des actions de Betfair. A la suite du lobbying intense qu'il a mené auprès des autorités, l'échange de paris, opération par laquelle les clients d'un opérateur peuvent passer des paris entre eux, a été inclus dans la réglementation française.
Jeux et paris en ligne : les règles se précisent
En toile de fond du Mondial de football 2010, la course aux licences des opérateurs proposant des paris sportifs s'annonce être un parcours d'obstacles.
Par Laurence Neuer
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La France vit ses derniers mois sous le régime du monopole étatique des jeux. À quelques jours des débats parlementaires sur l'ouverture à la concurrence des jeux et paris en ligne, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) a lancé un pavé dans la mare de la libéralisation totale en disant qu'un État (en l'espèce le Portugal) pouvait interdire à un opérateur étranger (en l'occurrence la société autrichienne Bwin) de proposer une offre de jeux sur son territoire. Cette décision a été saluée par la Française des jeux et le PMU, déjà confortés par le caractère contraignant du texte français sur l'ouverture "maîtrisée" des jeux en ligne.
L'État conservera-t-il son contrôle sur le secteur des jeux ?
Le projet de loi semble aller dans ce sens, d'autant que les derniers amendements vont vers une plus grande fermeté du contrôle des paris en ligne. Les récentes déclarations d'Éric Woerth confortent aussi cette probabilité. Citant un point de la décision de la CJCE, le ministre du Budget a rappelé : "un État est fondé à interdire à un opérateur, autorisé dans un autre État, de proposer une offre de jeux sur son territoire, s'il ne lui en a pas donné lui-même le droit." Le texte de loi oblige en effet les futurs opérateurs à demander une licence d'exploitation pour la France même s'ils détiennent déjà une licence dans un autre des 27 États membres de l'UE. Ce principe de non-reconnaissance mutuelle va donner au marché du jeu sur Internet des allures de course d'obstacles.
Trois groupes de casinos (Barrière, Tranchant, Joa) ont déjà porté plainte contre quatorze sites (dont Bwin, Unibet ou Sportingbet) pour avoir proposé des jeux d'argent à des joueurs français. Lors des audiences prévues début 2010, ils demanderont au tribunal correctionnel de leur interdire de proposer des jeux en ligne sur le territoire français pour une période de plusieurs années. La décision de la CJCE est un bon point pour leur dossier. Reste à savoir si cet arrêt lance un coup d'arrêt à la politique communautaire de libéralisation du marché.
Pas de long fleuve tranquille pour les opérateurs
D'une manière générale, observe l'avocat Antoine Chéron, "la CJCE rappelle que des raisons impérieuses d'intérêt général peuvent justifier des restrictions relatives aux prestations des opérateurs de jeux de hasard (la sécurité publique, la santé publique, la protection des consommateurs, la prévention de la fraude et de l'incitation des citoyens à une dépense excessive liée au jeu, etc.). Il est question, en l'espèce, de lutte contre la criminalité et de protection des consommateurs contre des fraudes commises par les opérateurs. On peut donc penser que la France avancerait des arguments similaires pour justifier de restrictions à la liberté de prestations des nouveaux concurrents de la Française des jeux".
Paris et sponsoring ne vont pas bien ensemble
La CJCE profite de cette affaire pour lancer un signal fort aux opérateurs et leur rappeler que le fait d'organiser des paris sur des équipes qu'ils sponsorisent relève du conflit d'intérêts. "L'opérateur se trouve dans une position qui peut lui permettre d'influencer les résultats de la compétition, décrypte Me Chéron. En France, la Française des jeux s'interdit éthiquement d'organiser des paris sur les équipes (de cyclisme par exemple) qu'elle sponsorise."
Jeux en ligne: la gauche fustige un "cadeau" aux "Amis du Fouquet's" de Sarkozy
AFP
PARIS, 6 oct 2009 (AFP) A la veille du début, mercredi, de l'examen du projet de loi sur les jeux de paris en ligne (hippiques, sportifs, poker), la gauche a fustigé un "cadeau" fait aux "Amis du Fouquet's", référence aux personnalités et industriels invités de la soirée de victoire de Nicolas Sarkozy en 2007.
Jeux: une cinquantaine d'opérateurs devraient être légalisés
PARIS - Le ministre du Budget, Eric Woerth, a estimé mardi qu'une cinquantaine d'opérateurs devraient être légalisés en cas d'adoption du projet de loi sur l'ouverture à la concurrence en 2010 des jeux en ligne.
Venu participer à une table ronde à l'hôpital Marmottan de Paris en présence de nombreux experts en toxicomanies et addictions aux jeux, le ministre a défendu son projet de texte qui vise, selon lui, à réguler un secteur "qui explose littéralement" et qui compte "plus de 20.000 sites illégaux".
"Je pense qu'il y aura in fine une cinquantaine d'entreprises autorisées en France qui se partageront un marché avec des licences différentes. Ca touche à la fois les jeux de sports hippiques, le sport dans son ensemble et ça touche aussi le poker", a-t-il dit à la presse à l'issue de la table ronde.
Le projet de loi examiné à partir de mercredi à l'Assemblée prévoit d'ouvrir à la concurrence en 2010 les paris sportifs et hippiques et le poker en ligne, et d'autoriser certains opérateurs à faire de la publicité dans les médias ou en collaboration avec des partenaires sportifs.
"La prohibition, ça ne marche pas. Le légal doit chasser l'illégal. Il faut la publicité pour chasser l'illégal", a affirmé M. Woerth, assurant que le texte visait également à mieux prévenir "les risques d'addictions et les risques sur les mineurs".
Il s'est dit "prêt à prendre des amendements supplémentaires sur l'encadrement de la publicité" dans le sens d'une plus grande protection des mineurs.
Interrogé sur les recettes escomptées après cette réforme, M. Woerth a rappelé que l'Etat gagnait "environ 5 milliards d'euros sur les jeux en comptant la Française des jeux, le PMU, les casinos". Selon lui, le gouvernement espère seulement avec l'ouverture des jeux à la concurrence maintenir ce niveau de recettes, en dépit de la baisse de la fiscalité sur les jeux dits "en dur" par opposition aux jeux en lignes.
(©AFP / 06 octobre 2009 19h39)
Dépendance aux jeux : rien ne va plus !
"Jouer peut nuire à la santé." Ce type de message s'affichera bientôt sur les sites de jeux en ligne. Le projet de loi sur l'ouverture à la concurrence du marché des jeux sur Internet en débat à l'Assemblée nationale à partir de mercredi vise à "renforcer et adapter aux nouveaux types de supports virtuels" la lutte contre la dépendance aux jeux.
D'après le texte, l'État devra reverser une partie de ses recettes sociales à l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). Selon les premières estimations, 10 millions d'euros pourraient ainsi être affectés à l'information, au dépistage et à la prise en charge du jeu chaque année. Le budget prévisionnel 2009 pour la toxicomanie s'élève, lui, à 5,1 millions d'euros (hors ligne téléphonique)...
Problème : s'il est avéré que la toxicomanie est une addiction, c'est loin d'être le cas pour le jeu. Aucune recherche médicale ne prouve en effet qu'il peut entraîner des modifications du fonctionnement du système nerveux. Pis encore, en France, aucune littérature scientifique n'existe sur cette supposée dépendance ! Pourtant, Bercy avance une statistique : 3 % des joueurs seraient "addicts", soit 1.200.000 de Français. En réalité, le ministère fait une extrapolation d'études étrangères. L'Inserm, qui s'appuie sur des enquêtes européennes, annonce, elle, la fourchette de 1 % à 2 %, soit de 400.000 à 800.000 joueurs, dans son expertise intitulée "Jeux de hasard et d'argent", remise en juillet 2008 à la Direction générale de la Santé (DGS). Conscient du flou documentaire, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale préconisait dans ses conclusions une enquête de prévalence. D'autant plus que tous les spécialistes confirment : le plaisir est la norme, et la pathologie l'exception.
Droit aux paris sportifs (article 52 du projet de loi) destiné à assurer l'éthique sportive et à préserver la loyauté des compétitions sportives, d'une part et, à contribuer au financement et au développement des activités physiques et sportives, d'autre part
L'instauration d'un droit aux paris sportifs est indispensable pour - promouvoir en Europe un modèle d'organisation et un fonctionnement des paris sportifs permettant un jeu éthique, équitable et responsable -. Plus précisément, la reconnaissance d'une telle prérogative au profit des organisateurs sportifs leur permettra de conclure avec les opérateurs de jeux en ligne des contrats d'exploitation dont l'assise repose sur la garantie de l'intégrité du sport (contrôle des types de paris effectués sur la manifestation, clauses garantissant l'éthique sportive, modalités financières relatives aux frais liés à la prévention et à la détection de la fraude…).
L'Autorité française de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a rappelé mardi que les publicités pour les jeux en ligne ne devront pas s'adresser aux mineurs, à la veille de l'examen par les députés du projet de loi sur l'ouverture de ce marché.
Le texte oblige les opérateurs à demander une licence d'exploitation auprès de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Cette Autorité sera en outre chargée de comparer la conformité des activités avec la loi, de rechercher d'éventuels délits et de lutter contre l'addiction.
Sébastien Proto, directeur de cabinet de M. Woerth : "Avec la décision portugaise, le débat s'est politisé. Il risque d'être plus vif sur le champ d'ouverture et sur tous les outils de lutte contre les sites illégaux."
On peut en effet aider la Française des Jeux et le PMU à renforcer leurs missions d'intérêt général, à moderniser leurs pratiques commerciales... Bref, à faire le pari du développement de nos opérateurs publics plutôt que des opérateurs privés ! Car il est nécessaire que l'organisation et le contrôle des jeux d'argent s'inscrivent dans une logique de service public. De plus, cette réforme doit s'inscrire dans le cadre d'une véritable coopération européenne, visant à harmoniser les moyens et les techniques de contrôle et de sanction
"Je pense qu'il y aura in fine une cinquantaine d'entreprises autorisées en France qui se partageront un marché avec des licences différentes. Ca touche à la fois les jeux de sports hippiques, le sport dans son ensemble et ça touche aussi le poker"
Pour le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, "le temps est venu d'introduire une régulation dans le secteur des jeux en ligne".
Il a néanmoins apporté "deux bémols" à son soutien au texte: la question des contrôles des circuits de financement et l'addiction aux jeux qui doit être "une politique publique prioritaire au même titre que les politiques de santé publique".
La gauche dénonce le texte du gouvernement sur les jeux en ligne
A la veille de son examen par les députés français, le projet de loi sur les jeux et les paris en ligne a provoqué une levée de boucliers à gauche, où l'on dénonce un texte en faveur des "amis" de Nicolas Sarkozy.
Conformément à la législation européenne, le projet présenté par le ministre du Budget, Eric Woerth, vise à ouvrir à la concurrence un marché jusqu'ici réservé aux opérateurs français, la Française des Jeux (FDJ) et le Pari mutuel urbain (PMU).
Il concerne trois types de jeux - paris hippiques, paris sportifs et jeux de table, principalement le poker -, pour lesquels seront accordées des licences distinctes.
La loterie en sera exclue et demeurera le domaine de la FDJ, qui reste, elle, sous contrôle de l'Etat.
Selon le ministère de l'Economie, quelque 25.000 sites de jeux illégaux sont actuellement accessibles sur internet, que les autorités entendent bloquer.
Chaque opérateur sera donc tenu de demander une licence, qui pourra lui être délivrée par l'Autorité de régulation de jeux en ligne (Arjel), créée par le projet de loi.
Lors de son point de presse hebdomadaire, le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé une "dérive" visant à "faire plaisir" à des amis du chef de l'Etat.
"Quand on voit la liste des bénéficiaires, de ceux qui ont fait du lobbying et qui ont essayé d'avoir des rendez-vous avec les parlementaires, on y retrouve la liste des invités du Fouquet's", le restaurant de luxe où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire présidentielle en mai 2007, a-t-il estimé.
Il a cité les noms de plusieurs industriels, chefs d'entreprise et personnalités du show-business français, présents à la table présidentielle, ayant créé, ou s'apprêtant à le faire, des sites de paris sportifs ou de casinos en ligne
DEUX PETITS "BÉMOLS" DE L'UMP
Pour le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, "le temps est venu d'introduire une régulation dans le secteur des jeux en ligne".
Il a néanmoins apporté "deux bémols" à son soutien au texte: la question des contrôles des circuits de financement et l'addiction aux jeux qui doit être "une politique publique prioritaire au même titre que les politiques de santé publique".
Le porte-parole des députés communistes, Roland Muzeau, partage cette préoccupation.
"Le risque (...) c'est de promouvoir encore un peu plus l'addiction et l'appauvrissement de certains de nos concitoyens", a-t-il déploré, réclamant le retrait du texte.
Le gouvernement espère voir le dispositif en place pour la Coupe du monde de football 2010, en Afrique du Sud.
Le projet de loi doit être examiné en séance publique par les députés à partir de mercredi pour une durée de trois jours. L'Assemblée doit ensuite se prononcer par un vote solennel sur l'ensemble du texte, mardi 13 octobre.
La fiscalité des jeux a été modifiée afin d'harmoniser jeux en ligne et jeux dits "en dur" (PMU, loterie et paris sportifs opérés par la FDJ). Le taux de TVA courant a été fixé à 7,5%, mais à 2% pour les paris hippiques, sportifs et pour le poker.
Les opérateurs agréés par l'Etat, qui s'attend à recevoir une centaine de demandes, seront en outre autorisés à faire de la publicité, ce qui devrait faciliter, selon le ministère du Budget, la concentration du marché et donc son contrôle.
La publicité est pour l'heure interdite - règle qu'a notamment tenté d'outrepasser l'entreprise Betclic en signant un accord de sponsoring avec l'Olympique Lyonnais.
Emile Picy, avec Grégory Blachier, édité par Yves Clarisse
Des opérateurs de jeu en ligne français se regroupent et forment l'AFOJEL
Mardi, 06 Octobre 2009 15:36
Un communiqué annonce aujourd'hui la création de l'Association Française des Opérateurs de Jeu en Ligne (AFOJEL).
Le but visé par l'association est double. Dans un premier temps, il s'agit de "favoriser une meilleure connaissance de l'industrie des jeux d'argent en ligne", en participant aux débats relatifs aux paris sportifs, paris hippiques et poker. Plus tard, une fois le marché français ouvert à la concurrence, l'AFOJEL entend jouer le rôle d'un syndicat professionnel, représentant et défendant "uniquement les intérêts des opérateurs licenciés".
Créée par Alexandre Dreyfus, fondateur du site de poker Chilipoker, et Emmanuel de Rohan-Chabot, président du site de paris hippiques Zeturf.com, l'AFOJEL devrait accueillir prochainement plusieurs autres opérateurs.
Sportingbet candidat à l'obtention d'une licence française
Selon EGRmagazine.com, Sportingbet sera candidat à l'obtention d'une licence française dès que la législation le permettra. Jim Wilkinson, Directeur Financier de Sportingbet, a déclaré à eGaming Review que - le scénario français et la situation sont différents de ce qui s'est passé en Italie et la fermeture de Sportingbet Italia. Nous aurions pu rectifier la situation en Italie, mais serions partis sur de mauvaises bases. Nous avons décidé de nous retirer et nous y retournerons d'une autre manière. Nous avons regardé ce qui est proposé en France et nous pensons que nous pouvons nous débrouiller avec cela. Nous candidaterons pour une licence lorsqu'elles seront disponibles -.
Communiqué de Marine Le Pen du 7 octobre 2009
Sous la pression de la commission européenne et du dogme destructeur de l'ultralibéralisme, le gouvernement propose dans un projet de loi de libéraliser les jeux et paris en ligne.
Parfaite illustration des dérives de la société mercantiliste et de la dictature de l'argent roi, le texte gouvernemental frappe les plus faibles et les plus fragiles, livrant les classes populaires éreintées par la crise et le chômage, aux affres des jeux du hasard.
Incapable de résoudre les graves difficultés économiques et financières, l'Etat Sarkozy préfère ainsi jouer au tripotier de service. Une attitude scandaleuse et un cynisme révoltant au moment où de plus en plus de Français plongés dans le chaos social et la misère confient leurs derniers espoirs à l'incertitude de la chance.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, dénonce l'irresponsabilité gouvernementale qui vise à engraisser le lobby des loteries et qui ne peut qu'encourager le phénomène d'addiction touchant déjà des centaines de milliers de Français.
-Les paris en ligne ne seront pas rentables de suite-
Au lendemain de l'ouverture du débat parlementaire autour de la légalisation des paris en ligne, Isabelle Parize, directrice générale de Mangas Gaming (BetClic, Expekt et Bet-at-home), est l'invitée du Buzz Média Orange-Le Figaro
la publicité, mais nous sommes dans un cadre limité donc il n'est pas question d'aller chercher des mineurs qui auraient envie de jouer-, souligne Isabelle Parize.
"Nous ne sommes pas dans le bras de fer, nous allons laisser les débats parlementaires se faire de façon sereine"
-BetClic est un acteur éthique et responsable, qui s'occupe depuis longtemps de ces problèmes d'addiction-
"Ce qui est beaucoup plus questionnable, c'est par exemple le Rapido [Française des jeux]"
Nous savons que nous n'aurons pas de rentabilité et qu'il faudra baisser la tête pendant un certain temps"